Une nouvelle étude apporte de l’espoir pour les patientes atteintes d’un cancer du sein. Le cancer touche des millions de femmes dans le monde. Au-delà des traitements classiques, de plus en plus de travaux de recherche s’intéressent à l’impact potentiel de certains régimes alimentaires. Une étude récente publiée dans la revue scientifique JNCI Cancer Spectrum semble particulièrement encourageante. Elle met en évidence les effets bénéfiques que pourraient avoir plusieurs aliments d’origine végétale sur l’évolution de la maladie.
Des phytoestrogènes aux résultats prometteurs
L’étude en question, une méta-analyse portant sur 32 travaux de recherche, s’est penchée sur l’influence de trois composés présents dans l’alimentation d’origine végétale : les isoflavones de soja, les phytoestrogènes comme l’enterolactone, et les catéchines du thé vert. Leur consommation serait associée à une réduction du risque de récurrence du cancer du sein ou de mortalité liée à cette maladie.
Concernant le soja, par exemple, les chercheurs ont montré que chez les femmes prenant régulièrement des isoflavones de soja, le taux de rechute à 5 ans était réduit de 26 %. Des résultats similaires ont été constatés avec l’enterolactone et le risque de mortalité spécifique au cancer du sein.
Ces travaux sont particulièrement intéressants, car le rôle des phytoestrogènes du soja dans le cancer du sein a longtemps été sujet à controverse. Ces résultats encourageants mériteront d’être confirmés, mais ils apportent d’ores et déjà un soupçon d’espoir.

Le thé vert, un allié contre les récidives
Outre les phytoestrogènes, l’étude s’est également intéressée aux potentiels effets bénéfiques du thé vert chez les patientes ayant eu un cancer du sein. Et les résultats sont extrêmement prometteurs. En effet, les chercheurs ont montré que boire régulièrement du thé vert était associé à une baisse spectaculaire de 44 % du risque de récidive pour les stades 1 et 2 de la maladie.
Au-delà de ce constat, d’autres travaux ont démontré les nombreux bienfaits du thé vert sur la santé. De par ses puissants antioxydants et ses catéchines, le thé vert peut aussi aider à lutter contre l’inflammation chronique, réguler la tension artérielle ou encore prévenir le diabète. Autant d’atouts qui méritent de lui accorder une place de choix dans le cadre de son alimentation quotidienne.
Alimentation et cancer du sein : les recommandations des experts
Forts de ces résultats encourageants, de plus en plus de spécialistes recommandent aux patientes touchées par un cancer du sein d’adopter certains réflexes alimentaires. Voici quelques conseils issus des dernières études à ce sujet.
Tout d’abord, il est recommandé d’augmenter sa consommation de soja et d’aliments riches en phytoestrogènes, et ce à hauteur de 60 mg par jour d’isoflavones de soja. Certains produits comme le tofu, le tempeh ou les légumes secs en sont d’excellentes sources.
Le thé vert fait également figure d’allié de choix dans l’arsenal nutritionnel contre le cancer du sein. Idem pour les graines de sésame et de lin qui apportent de l’enterolactone, associé à un moindre risque de mortalité. Enfin, d’une manière globale, adopter le modèle méditerranéen riche en huile d’olive, céréales complètes et légumes serait également bénéfique.

Des pistes prometteuses qui méritent confirmation
Au terme de cette analyse, force est de constater que certains choix alimentaires pourraient avoir un impact significatif sur l’évolution du cancer du sein. En particulier, la consommation régulière de soja, de phytoestrogènes et de thé vert semble associée à une baisse des risques de récidive et de mortalité.
Bien entendu, des études complémentaires sur un plus large échantillon de patientes seront nécessaires pour confirmer la portée de ces résultats. Cependant, ces travaux ont le mérite d’ouvrir des pistes extrêmement prometteuses pour espérer, à terme, des recommandations nutritionnelles personnalisées en fonction du type de cancer du sein et de son stade.
Quoi qu’il en soit, cette étude rappelle pertinemment que l’alimentation joue un rôle majeur dans toute stratégie de prévention et d’accompagnement de la maladie. Les végétaux riches en antioxydants et les phytoestrogènes apportent déjà quantité d’effets bénéfiques sur la santé au sens large. Autant de bonnes raisons de leur réserver une place de choix dans son assiette !